Savoir répondre, c’est du bonbon

La plupart des entreprises, c’est assez compréhensible, détestent s’impliquer dans des controverses. Règle générale, elles vont chercher à les éviter ou au moins à en limiter l’impact.

La compagnie Mars, elle, s’est immiscée dans la campagne électorale américaine, par le biais des médias sociaux. Mais l’entreprise, qui produit les bonbons Skittles, l’a fait parce qu’elle sentait ne pas avoir le choix et elle en a tiré, même si ce n’était pas l’objectif, un grand capital de sympathie.

Rappelons l’histoire : le fils du candidat républicain Donald Trump, Donald junior, a publié sur son compte Twitter un message où il faisait un lien douteux (très douteux) entre les réfugiés syriens et le terrorisme, en disant quelque chose comme « les réfugiés syriens sont comme un bol de Skittles où on trouve un bonbon empoisonné. Accepteriez-vous le bol en cadeau? »

Les réactions n’ont pas tardé, beaucoup trouvant qu’ils s’agissait là d’une façon bien cavalière de traiter des familles fuyant leur pays dans des conditions extrêmement dangereuses, au péril de leur vie. Une discussion qui a trouvé son point culminant lorsque Mars a publié sur son compte Twittter ce message (traduction libre) : « Les Skittles sont des bonbons, les réfugiés sont des humains. Il s’agit d’une comparaison inappropriée. Par respect, nous ne ferons pas d’autres commentaires puisqu’ils pourraient être interprétés comme ayant un intérêt promotionnel ».

Des humains, pas des bonbons, c’est inapproprié. Mars a ainsi, avec beaucoup de classe, remis à sa place Trump junior, et, surtout, refusé de céder à la tentation d’exploiter l’événement à des fins commerciales. Un coup de chapeau à quiconque a convaincu les dirigeants de l’entreprise d’agir avec autant d’humanité et de décence.

Source : CNN Money